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Pour la petite histoire

Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?

Je m’appelle Emmanuelle et je suis passionnée par les voyages depuis le collège… Effectuer mes études dans le tourisme a donc été pour moi comme une évidence et j’ai alterné apprentissages et voyages immersifs à l’étranger… Dès mon retour, j’ai enchaîné plusieurs postes variés, avec une prédilection pour la conception d’itinéraires et le relationnel avec les partenaires locaux.

Depuis quelques années, l’éducation de mes enfants et une prise de conscience écologique m’incitent à avoir un regard plus ouvert et curieux sur mon environnement proche : j’ai très envie de mieux le connaître pour y déceler ses richesses et ses bienfaits…

Il faut savoir que je suis active, mais pas du tout sportive, que je n’ai aucun sens de l’orientation, c’est une véritable catastrophe, et que je suis d’un tempérament très sociable. Donc quand je raconte autour de moi que je crée un concept de randonnées et que je pars souvent seule en repérages sur les sentiers, ça fait beaucoup rire … Mais cela me rend finalement crédible dans ma démarche parce que je suis en réelle empathie avec mes clients… 

J’adore avoir des projets et je peux me révéler très persévérante si je sens que cet élan est juste. Je crois que ces deux traits de caractère m’ont permis de ne pas céder à la panique parfois, et de garder le cap vers ma vision : celle d’une entreprise favorisant le lien entre les citadins et les ruraux, entre ce besoin d’évasion et un manque de temps récurrent, entre cette nécessaire reconnexion à soi, aux autres, au territoire, à la nature… et les trésors insoupçonnés de notre belle région.

Pourquoi as-tu décidé de créer Mes pieds sur Terre et qu’est-ce qui t’anime dans ce projet ?

Comme la plupart d’entre nous, pendant les confinements successifs, j’ai passé mes vacances à la maison ou à proximité, et j’ai cru dans un premier temps que j’allais vraiment tourner en rond.

En fait, j’ai goûté ce temps pour me rendre compte que l’aventure pouvait être juste à côté de chez moi, que le retour à des choses simples permettait un grand ressourcement… et malgré toutes ces turbulences, j’avoue que ça m’a fait le plus grand bien !

Mais parce qu’il est souvent compliqué de sortir la tête de l’eau dans notre quotidien surchargé, j’ai eu envie de proposer une solution qui inciterait les lyonnais à se mettre au vert et en mouvement !

Emmanuelle collet mes pieds sur terre
randonnée Lyon
balade dans les chemins à Lyon
montagne
Emmanuelle collet, créatrice de mes pieds sur terre
randonnée près des rivières

J’ai dernièrement découvert le travail généalogique de mon grand-oncle maternel dans lequel il apparaît que, déjà sous la Révolution française, mes ancêtres vivaient dans les Monts du Lyonnais : St Martin-en-Haut, Yzeron, Thurins, Rontalon, St Laurent-de-Vaux… Ils y exerçaient essentiellement des métiers de la terre et de l’artisanat : cultivateur, laboureur, vigneron, tanneur, boulanger, apiculteur, veloutière…

Je suis donc très attachée à cette région de campagne et c’est par là que j’ai commencé mes repérages de terrain pour vérifier l’hypothèse selon laquelle marcher permettait de mieux apprécier un territoire : je n’ai pas été déçue ! Même en restant à proximité de Lyon, il y a tellement à faire, à découvrir et à déguster, je me régale…

J’ai choisi de partir depuis des gares TER parce que je trouve qu’attendre sur un quai est plein de promesses. Cela évoque pour moi les valeurs du slow tourisme, celles d’un voyage plus lent et plus authentique… s

As-tu des anecdotes lors de tes repérages de randonnées autour de Lyon ?

J’ai parfois des discussions très spontanées avec les locaux que je croise sur les chemins ou dans les villages : agriculteur bien occupé, vigneron retraité, promeneur habitué, bénévole passionné, aubergiste fatiguée, commerçant du quartier, agent d’accueil touristique pressé d’aller manger… J’adore cette facilité de contact qu’offre la posture de randonneur(euse).

Il est arrivé plusieurs fois qu’une destination sur laquelle j’avais des préjugés négatifs se révèle très agréable (par exemple, Feyzin, St Quentin-Fallavier…) et à l’inverse, je suis partie quelque fois certaine de la pertinence d’un itinéraire, pour au final ne pas le garder… C’est donc la surprise à chaque fois ! 

Je me suis fait mordre par un chien une fois : il défendait le hameau de ferme où il vivait, j’ai eu plus de peur que de mal heureusement, mais cela m’a incitée à plus de prudence sur les itinéraires suivants.

Je me souviens d’une dégustation dans un caveau familial, en pierres dorées, par une fin de journée d’hiver bien sombre, où la patronne m’a accueillie avec beaucoup de générosité ; je suis même repartie avec une bouteille de jus de raisin offerte, à destination de mes enfants !

Et puis même si j’ai appris à apprécier ces moments où je marche seule et à mon rythme, quel bonheur d’être accompagnée par des personnes enthousiastes à l’idée de partir sur les chemins le temps d’une journée, quitte à se perdre et à faire des détours ! De bien beaux souvenirs partagés

excursion et balade, villages et bourgs
arc en ciel
enfants
pont et rivière 69

Un dernier témoignage concernant ta démarche entrepreneuriale ?

Je voudrais évoquer d’une belle synchronicité que j’ai vécue lorsque j’en étais encore à la phase d’idéation de mon projet… Je me posais énormément de questions, j’avais beaucoup d’incertitudes quant à ma légitimité, mon positionnement, mes choix de vie… C’était un matin d’hiver, il faisait gris et mon moral était à la baisse. Je me rendais à un RDV en voiture et j’ai allumé la radio : une chanson dont les paroles m’ont interpellée passait sur les ondes mais elle s’est rapidement terminée sans que j’ai réellement eu le temps de bien l’entendre. De retour chez moi, j’ai cherché sur le site web de la radio le titre de cette chanson car j’avais très envie de la réécouter, avec une plus grande attention… Non sans difficultés, avec quelques mots-clés très approximatifs, j’ai finalement réussi à la retrouver : il s’agissait du nouveau titre de Ben Mazué « Quand je marche ».

Et au fur et à mesure du texte, j’ai ressenti quelque chose de très fort ! Cet artiste que je ne connaissais pas encore, exprimait tour à tour une charge mentale, un sentiment de trop plein et une notion du temps qui passe trop vie ; une période de vie difficile et un sentiment de solitude ; des préoccupations en terme de choix de vie, d’éducation et de priorités. Et c’est dans la marche qu’il semblait retrouver l’énergie, l’apaisement, le ressourcement nécessaires pour avancer dans sa vie. 

Ça m’a fait l’effet d’une bombe : non seulement j’ai été sensible à la manière dont il exprimait (si bien) les bienfaits de cette activité, mais ça m’a conforté dans l’idée que j’étais sur la bonne voie avec mon projet !